Le Maroc en phase de créer un marché carbone
La secrétaire d’État marocaine chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi a annoncé mardi à Berlin, en Allemagne, en marge du «Dialogue de Petersberg sur le climat», que le Maroc a lancé, avec le concours de la Banque Mondiale, les études de faisabilité de la création d’un marché carbone, dont les résultats seront dévoilés à la COP 23 à Bonn en novembre prochain.
Selon la Banque mondiale, le Royaume a montré un intérêt actif dans la mobilisation de financements carbone, précisant que «le Maroc est un faible émetteur de gaz à effet de serre (GES), mais son profil d’émission évolue rapidement».
Les émissions de gaz à effet de serre s’élèvent actuellement au Maroc, à environ 2,2 tonnes de CO2 par habitant. L’énergie représente la moitié des émissions nettes de GES (50,9%), suivie par l’agriculture (32,5%) et l’industrie (5,9%)», note la Banque mondiale dans le document d’étude de faisabilité d’un marché carbone au Maroc.
La secrétaire d’État a précisé, lors du Dialogue de Petersberg sur le climat, qui s’est tenu à Berlin, les 22 et 23 mai que le Maroc travaille dans cette perspective sur trois axes : la mise en place d’un cadre institutionnel à travers l’adoption la stratégie nationale de développement durable, la création du centre de compétence pour le changement climatique et la mise en place d’un cadre financier.
Le marché carbone regroupe l’ensemble des mécanismes d’échanges et de transactions des crédits de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils consistent à attribuer un prix aux droits à émettre des GES afin d’inciter des acteurs, États ou entreprises, à réduire leurs propres émissions en échangeant entre eux des «droits à polluer».
Un «quota» correspond généralement à l’autorisation d’émettre une tonne d’équivalent de CO2 et constitue un étalon communément accepté pour les échanges, selon la définition donnée par les sites Internet spécialisés.
Pour rappel, le «Dialogue de Petersberg sur le climat» a été lancé en 2010 par la Chancelière allemande Angela Merkel, dans l’objectif de contribuer à faire progresser les négociations politiques à haut niveau sur le climat.