La Côte d’Ivoire met en application la taxe à l’importation de l’UA
A la veille de la tenue du 29ème sommet les 3 et 4 juillet à Addis-Abeba en Ethiopie, la Côte d’Ivoire a mis en application la taxe à l’importation au profit de l’Union Africaine.
Pour rappel, la jeunesse, les questions de paix et de sécurité en Afrique et le financement de l’UA, sont les trois principaux sujets discutés lors du sommet de l’UA qui prend fin ce mardi.
En effet, le conseil des ministres ivoirien a adopté le mercredi 28 juin dernier, une ordonnance qui institue en Côte d’Ivoire, à compter du 1er juillet 2017, une taxe à l’importation au profit de l’Union Africaine dite «Taxe à l’importation de l’UA, avait annoncé dans un communiqué, le gouvernement ivoirien.
Le communiqué précise que cette mesure a été prise conformément à la décision adoptée par la 27ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA.
Le taux de la «Taxe à l’importation de l’UA» est fixé à 0,2% de la valeur CAF (Coût, Assurance et Fret) des marchandises importées en provenance d’Etats non membres de l’Union Africaine et destinées à la consommation, informe le texte.
La transposition dans l’ordre juridique national des dispositions relatives à la «Taxe à l’importation de l’UA » vient ainsi traduire en acte concret, l’engagement de la Côte d’Ivoire de promouvoir tous les instruments et mécanismes en faveur de l’intégration africaine, a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné.
La taxe à l’importation de l’UA a pour objectif, notamment, de fournir à l’UA des ressources stables, suffisantes et prévisibles pour la mise en œuvre de ses programmes de développement et d’intégration ainsi que pour le financement de ses opérations de maintien de la paix et de la sécurité.
A signaler par ailleurs, que l’autofinancement de l’Union africaine figurait parmi les points saillants du projet de réforme de cette institution panafricaine, élaboré sous la conduite du président rwandais Paul Kagamé.
Ces réformes prévoient entre autres, la diminution des champs d’intervention de l’organisation, une meilleure division du travail entre la Commission de l’UA d’une part et les communautés économiques régionales et les Etats membres d’autre part, ou encore la réforme du mécanisme de financement de l’Union africaine qui doit normalement être mise en application dès le 1er janvier 2018.