Le président mauritanien table sur l’agriculture pour absorber le chômage

Le président mauritanien table sur l’agriculture pour absorber le chômage

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a échangé le lundi après-midi avec les producteurs et acteurs agricoles, et ce dans le cadre du lancement de la campagne agricole 2017-2018.

Au cours de cette rencontre, Mohamed Ould Abdel Aziz a invité ses compatriotes à s’intéresser à l’agriculture pour réduire le taux de chômage dans le pays.

«La plupart des ouvriers agricoles travaillant actuellement dans le secteur de l’agriculture sont des étrangers, ce qui influe nécessairement sur la rentabilités du secteur», a indiqué le président mauritanien, appelant les acteurs agricoles mauritaniens à tirer profit des compétences sorties de l’Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Rosso et la participation à la campagne d’emploi des diplômés mauritaniens afin d’absorber le chômage.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’accroître la production agricole et d’engager, pour ce faire, les compétences nationales.

Le président s’est également attaqué aux problèmes auxquels le secteur de l’agriculture est confronté, rappelant à ce titre, les efforts consentis qui ont eu des impacts positifs sur la production du riz, en termes de qualité que de quantité.

Le Président Ould Abdel Aziz a par ailleurs annoncé la diminution du taux d’intérêt sur le crédit agricole à 6% qui est soumis au régime des transactions islamiques, «Mourabaha».

Il a ajouté, en outre, que l’Etat fournit aux agriculteurs les machines agricoles subventionnées à 50%, appelant les acteurs à s’acquitter des créances auprès de la CDD. Il a souligné qu’il n’est point raisonnable que le taux de paiement des créances ne dépasse guère les 82%, et que cela veut dire qu’il y a, chaque année, un déficit de 18%.

Si la situation ne s’améliore pas, l’Etat cèdera ce rôle aux banques primaires qui seront certainement plus performantes en matière de recouvrement du moment où il s’agit d’institutions appartenant au privé, a-t-il mis en garde.

Malgré toutes ces mesures et de lourdes dépenses au profit du secteur agricole, le rendement demeure en deçà des résultats escomptés alors qu’il y a d’autres secteurs vitaux qui ont besoin de l’appui de l’Etat, a conclu le président Ould Abdel Aziz.

Martin Levalois

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