Les finances publiques de la Tunisie en souffrance

Les finances publiques de la Tunisie en souffrance

Les finances publique en Tunisie «souffrent de défaillances structurelles nombreuses entraînant des dépenses hors de contrôle», c’est ce qui ressort du rapport de l’ONG Bawsala, qui s’intéresse aux questions financières et politiques.

Dans son rapport analytique, cette ONG tunisienne s’est planchée entre autres, sur l’état de la dette tunisienne, précisant que «l’endettement de la Tunisie a atteint 63,7% et un déficit du budget de l’Etat de 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2017».

Bawsala précise avoir établi les taux d’endettement et du déficit à partir de données sur la loi des finances 2017 et sur des informations livrées par le ministère des Finances, la Banque centrale et l’Institut national des statistiques.

L’ONG tunisienne Bawsala relève, d’autre part, que l’assemblée des représentants du peuple a adopté 18 projets de loi sur les emprunts et engagements financiers de l’Etat lors de la session parlementaire écoulée alors que « les finances publique souffrent de défaillances structurelles nombreuses entraînant des dépenses hors de contrôle du gouvernement qui est poussé de ce fait à couvrir le déficit par des emprunts intérieurs et extérieurs ».

Afin de permettre aux députés d’exercer leur rôle de contrôle et d’améliorer leur capacité à demander des comptes au pouvoir exécutif, Bawsala recommande que les parlementaires aient accès à des informations sur l’endettement intérieur et extérieur (parties créditeurs, échelonnement, montants, taux d’intérêt…).

Dans son rapport, Bawsala se dit favorable à la création d’une «agence nationale des dettes» qui sera chargée des différentes étapes de l’endettement public. L’agence aura pour mission d’éviter l’éparpillement des responsabilités de gestion de la dette publique et d’inclure des objectifs concrets et numériques sur trois ans ou plus dans les projets de loi des finances traçant la méthodologie de l’Etat et ses politiques visant à diminuer le déficit du budget et la maîtrise de l’endettement, propose l’ONG.

Bawsala s’est donnée pour mission le contrôle des finances publiques dans le cadre de la transparence et le droit d’accès à l’information, afin de consolider le droit de toutes les organisations et les individus à suivre et demander des comptes à l’action du gouvernement et du parlement sur tout ce qui touche les choix économiques et financiers.

Aliste Flandrain

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