La Libye et le Nigeria au centre d’une réunion de l’OPEP
Les principaux membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et les pays non membres du cartel évoqueront la situation de la Libye et du Nigeria lors d’une réunion qui sera consacrée ce lundi, au suivi de l’accord d’encadrement de la production de pétrole, a déclaré dimanche le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak.
Quelques 700.000 barils/jour supplémentaires ont été mis sur le marché mondial du pétrole, par ces deux pays au cours de ces derniers mois, a-t-on appris. La Libye et le Nigeria, tous deux membres du cartel, ont été exemptés de l’accord en raison de la situation sécuritaire difficile qu’ils connaissent. Mais depuis quelques mois ils sont devenus un véritable casse-tête pour les signataires de l’accord en raison de l’augmentation inattendue et continue de leurs productions pétrolière respectives.
Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak a appelé le Nigeria et la Libye à se joindre, dès que leur production se stabilise, à l’accord de réduction de production pétrolière qui réunit les membres de l’OPEP et leurs partenaires.
«Je pense que ces pays (Le Nigeria et la Libye) devraient joindre leurs efforts à ceux des pays producteurs de pétrole ayant fait preuve de responsabilité, dès qu’ils auront atteint un niveau stable de production, en vue de participer au rééquilibrage du marché», a-t-il déclaré.
«Nous pensons qu’à partir du moment où la production libyenne et nigériane se stabilise, il y aura moins d’incertitude au niveau du marché», a ajouté Novak.
L’augmentation de la production nigériane et libyenne inquiète tout particulièrement l’organisation dont un délégué a déclaré, sous couvert de l’anonymat il y a quelques semaines, qu’il n’était pas exclu de fixer une limite de production à ces deux pays.
Dans son dernier rapport, l’Agence internationale de l’Energie (AIE), a révélé que le taux de conformité des membres de l’OPEP avec l’accord de réduction de la production pétrolière a été particulièrement bas en juin dernier comparativement aux six mois précédents, passant de 95%, au mois de mai, à 78% le mois de juin dernier.
L’accord prévoit, rappelons-le, une réduction de 1,8 millions de barils par jour et devrait s’étaler jusqu’au mois de mars de l’année prochaine.