Le Maroc grignote des parts de la Chine sur le marché des phosphates
Le Maroc devrait grignoter d’ici 2021, des parts de la Chine sur le marché des phosphates grâce aux projets engagés par le Royaume chérifien sur son territoire et en Afrique subsaharienne.
Selon un rapport de BMI Research, la part du Maroc sur le marché mondial des phosphates devrait augmenter de manière constante jusqu’en 2021. En parallèle, «la Chine continuera à perdre des parts de marché, mais restera leader mondial, dont une partie de ces parts sera récupérée par le Maroc», écrit BMI Research dans son dernier rapport.
La filiale de la firme américaine Fitch n’a pour l’instant fourni aucune indication chiffrée sur les parts de la Chine que le Maroc devrait récupérer.
«Deux des quatre plus gros producteurs chinois, Yuntianhua Group et Hubei Yihua Group, devraient enregistrer des pertes respectives de 465 et 160 millions de dollars pour l’exercice précédent. En même temps, le gouvernement chinois a annoncé que 70% des entreprises du secteur n’étaient pas rentables en 2016», souligne le rapport.
L’Association internationale de l’industrie des fertilisants s’attend à ce que la production mondiale de roche phosphatée et d’acide phosphorique augmente respectivement de 10 et 12% sur la période 2016-2021, avec de larges investissements prévus par le groupe OCP (Office Chérifien des Phosphates) au Maroc et en Arabie saoudite, ajoute le document.
Les projets annoncés par l’OCP conjugués à la stratégie d’expansion économique du Maroc en Afrique subsaharienne «garantissent une augmentation saine de la part de marché marocaine dans l’industrie mondiale du phosphate», concluent les auteurs du rapport.
La production de phosphates compte pour 90% de l’industrie minière au Maroc. Le Royaume possède des réserves prouvées de 50 milliards de tonnes alors que seulement 30% du pays a été sondé. Les exportations marocaines poursuivent leur tendance haussière. Sur les six premiers mois de l’année 2017, elles ont dépassé 21,38 milliards de DH, en hausse de 8,9% sur un an, selon les derniers chiffres de l’Office des changes marocain.