Maroc: Reprises des concertations entre le gouvernement et le patronat
Deux rencontres « importantes » ont eu lieu cette semaine, entre le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Les 19 et 20 septembre, le bureau de la CGEM a pu discuter avec le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani, et aussi les ministres de son gouvernement.
A travers ces deux rencontres, le gouvernement et le patronat veulent déblayer le terrain pour une reprise des discussions dans le cadre du dialogue social, après une longue période de « silence ». Tous les dossiers ont été remis sur la table des négociations, a fait savoir la CGEM.
La réunion du mardi a porté sur plusieurs questions considérées comme prioritaires, selon Abdelkader Boukhris, président de la commission fiscale de la CGEM. La fiscalité était bien évidemment au menu (projet de loi de Finances oblige), a-t-il souligné.
Selon le patronat, les deux parties ont abordé l’épineux dossier des arriérés de l’État et des délais de paiement, l’efficience de la commande publique, la réglementation du droit de grève et la réforme du Code du travail, la formation professionnelle, la relation entre l’entreprise et l’administration et l’intégration de l’informel.
Au sujet du droit de grève, qui est l’une des grandes préoccupations du patronat, le gouvernement a fait savoir à la CGEM qu’il ne peut plus intervenir, puisque le projet y afférent est déjà dans le circuit d’adoption, a rapporté Hicham Zouanat, président de la Commission Emploi et Relations sociales de la CGEM. De ce fait, la CGEM focalise désormais sur l’emploi et relations sociales, la réforme du Code du travail et la flexibilité, a indiqué M. Zouanat.
À noter que la CGEM propose notamment ce qu’elle qualifie de nouveaux mécanismes souples, adaptés aux besoins des opérateurs économiques et permettant à des populations jusque-là écartées du marché du travail (primo demandeurs, personnes en situation de handicap…) d’y accéder plus aisément.