Des perspectives favorables pour l’économie béninoise
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) vient d’effectuer un séjour au Bénin, à l’issue duquel il est ressorti que l’économie béninoise surfe sur des perspectives favorables, en dépit d’un contexte extérieur défavorable, particulièrement en 2016.
Dirigée par Norbert Toé, la délégation du FMI confirme la poursuite de la dynamique de croissance à moyen terme. Néanmoins, il reste certains obstacles à surmonter pour plus d’inclusivité.
La mission qui entre dans le cadre de la première revue convenue dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), a aussi porté sur les mesures qui seront nécessaires pour favoriser une croissance inclusive, préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, accroître l’efficience des dépenses publiques et promouvoir la stabilité et l’inclusion financières.
Les autorités ont été, par conséquent, invitées à continuer d’affecter davantage de ressources aux programmes sociaux prioritaires afin de protéger les couches les plus vulnérables de la population.
La mise en œuvre du programme appuyé par la FEC reste globalement satisfaisante, a indiqué Norbert Toé. Il souligne que sur la base des données et des informations qui ont été fournies à la mission, tous les indicateurs de suivi du programme quantitatifs et structurels sont respectés.
En analysant l’économie béninoise, la mission Toé a fait noter qu’en 2016, le Bénin a résisté aux répercussions négatives d’un environnement extérieur difficile et a connu une croissance de 4 %, avec une accélération attendue en 2017.
La croissance économique, dit la mission, a été portée par une production agricole vigoureuse, une hausse de l’investissement public et un secteur tertiaire dynamique. L’inflation est restée négative en 2016 et jusqu’à la fin du mois d’août 2017, mais devrait atteindre en moyenne 0,6 % en 2017, ajoute le rapport de la mission.
Les estimations du FMI sur la base de l’analyse des indicateurs ainsi que des perspectives prévoient que la trajectoire de l’assainissement des finances publiques se traduira par une réduction sensible du déficit à 1,9 % du PIB en 2019, bien en deçà du critère de convergence de 3 % du PIB de l’UEMOA.