Africa 2017, les rencontres économiques franco-africaines
La part de marché de la France en Afrique s’est effondrée ces quinze dernières années. La France ne représente plus que 4% des échanges, tandis que la Chine a grimpé à 22%, devenant le premier partenaire économique du continent. La deuxième édition des rencontres économiques franco-africaines (Africa 2017), ouverte lundi à Abidjan, vise à inverser cette tendance.
Il s’agit de relancer les échanges entre la France et l’Afrique, dans le secteur privé. L’Afrique offre la meilleure valeur ajoutée après la Chine pour les entreprises, a affirmé Marcel de Souza, le président de la commission de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest).
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian estime qu’il y a un lien majeur à refonder avec l’Afrique, aussi bien pour la France que pour l’Europe.
La construction d’une croissance durable en Afrique est un défi, a relevé le ministre français, soulignant que l’Afrique dispose d’un potentiel économique majeur. C’est une chance pour l’Europe et la France, a-t-il déclaré.
Les rencontres Africa servent à développer les affaires et permettent aux opérateurs économiques des deux horizons d’échanger et de nouer de nouveaux partenariats.
« Faire ces rencontres en Afrique montre à nos clients que leurs pays nous intéressent », a insisté Jean-Pierre Duhamel, PDG de Sia, une entreprise d’équipements industriels pour l’agro-alimentaire. Il est revenu sur le choix géographique des villes d’accueil de ces rencontres.
« Lorsque l’on fait un salon en Europe, beaucoup d’Africains ne peuvent pas venir, c’est plus facile pour eux de se déplacer en Afrique », a ajouté le PDG de Sia.
Plus de 800 entreprises africaines et 300 sociétés françaises participent à Africa 2017, selon les organisateurs. Ces rencontrent se déroulent sur cinq jours dans trois capitales africaines, Abidjan, Nairobi et Tunis.