Les étrangers pourront détenir à 100% au Qatar
Les autorités du Qatar procèdent à des réformes pour rendre le pays plus attractif pour les investisseurs étrangers.
Le pays a approuvé, la semaine dernière, un projet de loi autorisant des investisseurs étrangers à détenir 100 % des parts d’une entreprise basée dans le pays. Cette mesure vise entre autres, à stimuler les revenus non énergétiques, a fait savoir le gouvernement qatari.
Les investisseurs étrangers pourront posséder des compagnies dans presque tous les secteurs de l’économie, prévoit le projet de loi mais ils ne seront pas autorisés à acheter des biens immobiliers ou des franchises, a précisé le ministère de l’économie et du commerce.
Pour investir dans les secteurs de la banque et de l’assurance, les étrangers devront obtenir un permis spécial du gouvernement, souligne la même source.
Dans une note explicative, le ministère qatari de l’économie souligne que le projet de loi vise à augmenter les recettes fiscales, à protéger les investisseurs étrangers et locaux et à renforcer la position du Qatar sur les indicateurs économiques mondiaux. Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, tente ainsi de diversifier ses sources de revenus.
Notons que la date d’entrée en vigueur du projet de loi n’a pas été précisée par le gouvernement. Jusqu’ici, les investisseurs étrangers pouvaient détenir jusqu’à 49 % des sociétés cotées à la Bourse du Qatar, conformément à une loi adoptée en 2014.
Le nouveau projet de loi a été approuvé dans le contexte de la crise diplomatique que traverse le Qatar depuis sept mois avec certains de ses voisins. L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, notamment le boycottent en raison de son « soutien à des groupes terroristes » et son rapprochement du régime iranien, des accusations que rejette Doha.
Depuis le début de cette crise du Golfe, l’émirat a multiplié les contrats avec des partenaires commerciaux en dehors de la région, annoncé des projets pour produire davantage de gaz et cherché de nouveaux marchés, notamment récemment en Afrique de l’Ouest.