2018, année de lutte contre le fléau de la corruption en Afrique
Pour lutter efficacement contre le fléau de la corruption sur le continent africain, il faut des efforts coordonnés, a souligné jeudi dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, en déclarant 2018 Année de la lutte contre la corruption.
« La corruption tue », a déclaré Moussa Faki Mahamat, expliquant que la corruption est une maladie endémique qui affecte la vie quotidienne des gens sur le continent. «Que ce soit sous la forme de routes mal construites, d’inégalité d’accès à la santé et aux soins, de criminalité et de violence au sein de nos communautés ou au-delà des frontières, ou encore de distorsion des choix politiques par l’argent et l’avidité, entre autres problèmes de société, la corruption est présente au quotidien», a-t-il soutenu.
Mahamat a appelé tous les pays membres de l’UA, les communautés économiques régionales, les agences de l’UA, ainsi que les organisations de la société civile, les simples citoyens et toutes les autres parties prenantes à travailler ensemble en 2018 et au-delà pour extirper le fléau de la corruption de la vie des Africains, en particulier les groupes pauvres et marginalisés de la société qui sont les plus affectés.
Le président de la commission de l’UA a souligné la nécessité de déployer davantage d’efforts malgré les activités déjà en cours pour faire face efficacement à ce problème, tout en rappelant des initiatives qui ont été prises pour combattre le fléau de la corruption ces dernières années en Afrique.
Beaucoup de choses ont été faites au cours des 15 dernières années depuis l’adoption de la Convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption, fait-il noter, relevant que les organes décisionnels de l’UA ont donné une forte impulsion aux efforts collectifs du bloc panafricain pour assurer une Afrique pacifique et sûre.
Mahamat a enfin, insisté sur les effets dévastateurs de la corruption sur les droits de l’Homme, les droits civiques, politiques, sociaux et économiques, d’où la nécessité d’intensifier la lutte contre ce fléau dévastateur.