Le chômage, un frein à la croissance globale dans la région MENA
La conférence du monde arabe sur la croissance globale a pris fin ce mardi à Marrakech.
Tenue sur le thème « Opportunités pour tous : croissance, emploi et inclusion dans le monde arabes », la conférence a permis aux participants de réfléchir sur les défis du chômage notamment des jeunes diplômés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Le chômage, dont le taux moyen a atteint dans cette région 29,1 % et 43,8 % dans la catégorie des jeunes, représente actuellement le grand défi que les décideurs des pays arabes sont appelés à relever.
Pour croissance durable et soutenue, le Fond monétaire international (FMI) estime que les projets doivent être orientés vers des secteurs créateurs d’emplois.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde a indiqué que près de 25 millions de jeunes vont arriver au marché de l’emploi dans cette région du monde, d’où la nécessité de réaliser une croissance durable et inclusive.
Le principal défi de la région consiste à répondre aux aspirations des jeunes et faire naître en eux une foi en l’avenir et donner des opportunités aux gens, a-t-elle laissé entendre. Mme Lagarde a ainsi appelé à améliorer le climat des affaires et promouvoir le secteur privé dans la région.
Pour faire face à ces défis, le Fonds propose un accroissement des investissements dans le secteur privé. Il s’agit de créer dans cette région un secteur privé fort et créateur de richesses et d’emplois car la situation financière publique des pays de la région ne peut créer d’emploi, d’où la nécessité pour le secteur privé d’intervenir. Elle a en outre invité à adopter un partenariat-public-privé comme une approche nécessaire pour réaliser le développement escompté, soulignant que les politiques de taxation devront être faites de manière à favoriser le développement dans cette région.
La croissance globale ne pourra être effective sans l’implication des femmes et des jeunes, a souligné la directrice du FMI. Elle a appelé à soutenir les groupes exclus notamment les jeunes, les femmes et les réfugiés en particulier.