Le chômage au Maroc va grimper de 0,3% en 2018
Le taux de chômage ne cesse de grimper au Maroc même si c’est en de petites proportions. Cette année 2018, le Royaume s’attend à un taux de 10,5% alors qu’il était de 10,2% pour l’année 2017 et de 9,9% en 2016.
C’est ce qu’on peut appeler le paradoxe marocain. Alors qu’en 2016, 37.000 pertes d’emplois ont été enregistrées, le marché du travail s’est redressé l’année dernière, avec la création de 86.000 nouveaux emplois, mais le taux de chômage n’a pas régressé.
Les chiffres de 2017 correspondent au plus haut niveau de création d’emplois en cinq ans. Mais restent inférieur aux 95.000 postes générés en moyenne annuelle sur la période 2008-2013.
Les prévisions du Haut Commissariat au Plan (HCP), pour un taux à 10,5%, peuvent devenir un casse-tête pour le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani qui s’est donné pour objectifs de ramener le taux de chômage à 8,5% à l’horizon 2021.
Revenant sur les chiffres de 2017, le HCP fait noter que le chômage a sévi plus dans les zones urbaines (14,7% contre 14,2% en 2016) que dans les campagnes où il a stagné sur un an à 4%, en raison de la bonne récolte agricole. Une fois Encore, les jeunes en âge de travailler ont été le plus touchés (26,5%), suivis des diplômés (17,9%) et des femmes (14,7%).
«Malgré l’accroissement du volume de la population occupée, le taux d’emploi a baissé de 42,3 à 41,9%», écrit le HCP dans sa dernière note d’information sur le marché du travail.
Le Haut commissariat souligne que ce taux a également reculé de 0,8 point en milieu urbain et augmenté de 0,3 point en milieu rural.
La population active a ainsi progressé de 135.000 personnes pour s’établir à 11,915 millions. Cette évolution a été accompagnée par une augmentation du nombre de chômeurs, tous en milieu urbain. Leur nombre global est ainsi monté à 1,216 million de personnes, soit 49.000 supplémentaires sur un an.
Globalement, en 2017, le marché de l’emploi a été marqué par une progression de 1,7% de la population en âge d’activité.