La corruption, bête noire du Mozambique

La corruption, bête noire du Mozambique

Plus de 12 millions de dollars, c’est ce que l’Etat mozambicain aurait perdu en 2017, à cause du fléau de la corruption, révèle le Bureau central de lutte contre la corruption basé à Maputo, précisant que cette perte est en augmentation de 1,2 million de dollars par rapport aux estimations en 2016.

Selon le Bureau central mozambicain de lutte contre la corruption (GCCC), qui a révélé l’information, ce montant montre que la corruption a encore pris de l’ampleur dans le pays au cours de l’année 2017, car indique-t-on, en 2016 le pays avait perdu environ 10,8 millions de dollars soit 1,2 million de dollars de moins.

Le fléau affecte tous les secteurs d’activité du pays poussant les autorités à opter pour le renforcement des mesures. Le GCCC fait ainsi remarquer qu’au cours de l’année 2017, le gouvernement a procédé à des arrestations pour dissuader contre la corruption dans l’administration publique.

Au total 155 personnes ont été arrêtées pour des faits de corruption et de détournement, et remis à a disposition de la justice. « La majorité des mis en cause sont des fonctionnaires et des agents qui, dans l’exercice de leurs fonctions, ont reçu des pots-de-vin ou ont abusé des ressources de l’Etat pour leur bénéfice personnel », a indiqué le porte-parole du GCCC, Cristovao Mondlane.

D’autres méthodes dissuasives sont employées. Le GCCC ajoute que la justice mozambicaine a gelé plusieurs comptes bancaires et saisi une partie des avoirs illicites à travers tout le pays.

« Sur le montant total, le GCCC a pu récupérer 17,9 millions de metical (environ 300.000 dollars) et a saisi une propriété valant 23,7 millions de metical (400.000 dollars) et cinq véhicules », a confié M. Mondlane.

Il a par ailleurs déploré le fait que les montants recouvrés ne reflètent pas l’ampleur du phénomène, car le pays ne dispose pas de loi sur la récupération des actifs.

Cristovao Mondlane a donc plaidé pour qu’une loi spécifique soit votée pour permettre à un bureau spécifique de récupérer les avoirs perdus dans les cas de corruption.

Aliste Flandrain

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