Centres d’appel : la France veut développer un partenariat « commun » et « complémentaire » avec le Maroc
Le Secrétaire d’Etat à l’Emploi français, Laurent Wauquiez, s’est défendu de vouloir rapatrier les centres d’appel délocalisés au Maroc, assurant que le but est de construire un « partenariat commun » et « complémentaire » entre la France et le Maroc pour créer des gisements d’emploi.
M. Wauquiez, qui dévoile ce jeudi son plan de création de 50.000 emplois dans des centres d’appel en France en trois ans, affirme, dans un entretien accordé au quotidien +Le Parisien/Aujourd’hui en France », qu' »il ne s’agit pas de demander de rapatrier les emplois qui sont, par exemple, au Maroc ».
« Notre objectif est de veiller à développer les emplois en France, mais nous voulons le faire évidemment non pas contre le Maroc, mais avec le Maroc », a assuré M. Wauquiez, précisant que « le but est de construire un partenariat commun en étant complémentaire, afin de développer dans nos deux pays les gisements d’emplois ».
« Depuis trois ans, tous les emplois créés, soit 60.000, l’ont été en dehors de France au profit de l’emploi dit +offshore+ », a rappelé le ministre français, soulignant que « cette logique à sens unique a fait son temps ».
« Ce que nous voulons, c’est que la dynamique du secteur profite d’abord à la France. Il est normal qu’il y ait un équilibre », a-t-il expliqué dans cet entretien publié à l’occasion de la tenue à Paris des « Assises de la Relation client », convoquées par le secrétariat d’Etat français à l’Emploi.
En juillet dernier, un projet prêté au gouvernement avait semé la panique chez les Centres d’appel délocalisés et les entreprises françaises recourant à leurs services.
Ce projet, qui prévoyait des sanctions contre les centres d’appels délocalisés, avait fait l’objet d’une polémique, l’opposition allant jusqu’à accuser l’exécutif de « protectionnisme ».
Dans son plan, dévoilé par Le Parisien, le ministre prévoit la création d’un « label de responsabilité sociale », « l’interdiction des appels émis par des automates chez les clients » et « l’amélioration du temps d’attente souvent très long ». Ces deux dernières mesures peuvent représenter un nombre important d’emplois, selon M. Wauquiez.(MAP)