Afrique: Lutte contre les migrations clandestines et les réseaux de trafic d’êtres humains

La réunion consultative du Comité des services de renseignement et de sécurité en Afrique (CISSA), débuté lundi à Khartoum, au Soudan, se penche sur la stratégie pour lutter contre les migrations clandestines et les réseaux de trafic d’êtres humains en Afrique.

La réunion consultative du CISSA connaît la participation de 17 agences de renseignement africaines et de responsables de la Commission de l’UA, pour discuter des questions de la migration clandestine et de la criminalité liée au trafic d’êtres humains.

« La réunion de Khartoum discute de la manière de trouver des solutions pratiques au phénomène des migrations clandestines », a déclaré Jalal-Eddin Al-Sheikh Al-Tayyib, directeur adjoint des Services de renseignement et de sécurité du Soudan (NISS).

Le développement en Afrique a généré des défis pour la coopération conjointe et la coordination ainsi que pour l’échange d’informations entre pays africains, a estimé Al-Sheikh Al-Tayyib, affirmant que cela a engendré des risques et des menaces pour le continent nécessitant le développement de solutions pour y répondre en coopération avec la commission de l’UA.

Pour le secrétaire exécutif du CISSA, Shimelis Woldesemayat, le trafic d’êtres humains est devenu la seconde forme de criminalité la plus répandue dans le monde, d’où la nécessité de le combattre avec détermination.

Près de 24 millions de migrants sont exposés au trafic d’êtres humains, dont une moitié d’enfants et une majorité de jeunes filles africaines de cinq à quinze ans, a-t-il révélé. Ainsi le CISSA a annoncé un plan de coopération avec l’Union africaine (UA) et les Nations unies pour lutter contre les migrations clandestines et les réseaux de trafic d’êtres humains dans la région.

Ce plan dépend de la coopération tripartite entre l’UA, l’ONU et l’Union européenne pour agir contre le trafic d’êtres humains et les migrations clandestines, a ajouté Shimelis Woldesemayat.

Fondé en 2005, le CISSA, qui regroupe 51 agences de renseignement africaines, cherche à répondre efficacement aux défis de sécurité que connaît l’Afrique.