Afrique: L’agriculture, une opportunité pour le secteur bancaire
Le secteur bancaire en Afrique ne s’intéresse pas à l’agriculture de l’avis des producteurs agricoles qui dénoncent des difficultés d’accès au financement.
Les banques sont dans l’erreur, estime Edoé Djimitri Agbodjan, enseignant-chercheur en gestion de projet au Centre Africain d’Etudes Supérieurs en Gestion (CESAG), précisant que l’agriculture offre aujourd’hui un éventail d’opportunités aux institutions bancaires, d’où l’importance de soutenir le développement agricole.
En marge du séminaire sur le développement des produits de financement ruraux inclusifs et innovants, tenu du 5 au 10 mars à Abidjan, Agbodjan a déclaré que « nous devons développer la chaîne de valeur agricole en la transformant, pour cela on a besoin de financements », insistant sur l’intérêt des banques d’accompagner le développement agricole dans le contient noir.
Le séminaire qui s’est tenu sous le thème : «développer des produits de financement ruraux inclusifs et innovants», vise à doter les participants issus d’institutions bancaires et de coopératives du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry et du Mali, de compétences spécifiques leur permettant de développer de nouveaux services financiers en milieu rural.
Il s’agit plus spécifiquement d’identifier les risques liés au financement rural et agricole dans un contexte donné et des produits innovants pouvant être développés.
La mise en place d’un schéma de financement d’une chaîne de valeur agricole et l’élaboration d’une stratégie de financement/refinancement pour la mise sur le marché de nouveaux produits de financement rural, ont été au centre des débats de ce séminaire qui ont également porté sur les solutions d’assurance en milieu rural à partir d’une réflexion sur les pratiques actuelles.
Alors que le secteur rural a été considéré pendant longtemps comme un milieu à risques, les nouvelles technologies, le développement agricole et de l’agro-industrie, le e-commerce, le mobile banking, et d’autres innovations financières en font un marché à fort potentiel pour les banques, les compagnies d’assurance et les opérateurs de la téléphonie mobile.