Lancement à New-Delhi de l’Alliance solaire internationale
L’Alliance solaire internationale (ASI) a été lancée ce dimanche à New-Delhi, la capitale de l’Inde, en présence d’une vingtaine de dirigeants venus d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie.
«Nous devons lever tous les obstacles et changer d’échelle» pour développer partout l’énergie solaire, a déclaré le président français Emmanuel Macron, à l’ouverture du premier sommet de l’ASI.
L’objectif de la nouvelle Alliance est d’atteindre une capacité installée d’un terrawatt (1.000 gigawatts) d’ici à 2030, soit cinq fois plus qu’actuellement.
Une centaine d’acteurs du privé, dont des énergéticiens et des investisseurs potentiels, se sont engagés à apporter 1.000 milliards de dollars (947 milliards d’euros) sur cette période.
De son côté, le président Togolais, Faure Gnassingbé, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a appelé le secteur privé, à investir davantage dans l’énergie solaire, jugeant cet apport «déterminant» pour l’électrification de l’Afrique.
«Le développement de la technologie basée sur l’énergie solaire requiert d’importants moyens», a indiqué le président Togolais présent à la rencontre de New Dehli.
Les pays membres de l’ASI s’engagent à agréger et harmoniser leurs demandes de financements, de technologies et d’innovation pour créer un « marché commun » afin de faire baisser les coûts, de renforcer le contrôle qualité, de mieux adapter les produits aux besoins, et d’améliorer les technologies.
Pour rendre l’énergie solaire abordable aux plus pauvres, l’Alliance souligne l’importance de canaliser le capital, de réduire les coûts par des mécanismes financiers, de promouvoir l’accès universel à l’énergie et d’aider à la création de normes communes pour garantir une qualité des produits et services offerts.
Notons que l’Alliance solaire internationale est une coalition issue de la COP21, tenue à Paris en 2015. Elle vise à créer une plate-forme de coopération entre pays développés disposant de technologies dans le solaire et pays en développement situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne.
Fin 2015, les 121 pays situés entre les deux tropiques, qui bénéficient de 300 jours d’ensoleillement par an, produisaient seulement 23 % des capacités photovoltaïques. La moitié d’entre eux ont signé l’accord-cadre de l’ASI.