Débat à Casablanca sur l’efficacité énergétique en Afrique

La troisième Rencontre africaine sur l’efficacité énergétique, s’est tenue ce mardi 13 mars à Casablanca, sous le thème : «l’efficacité énergétique dans les territoires : renforcement des capacités et financement vert».

Les débats de cette rencontre labellisée COP23, qui se sont focalisés sur les questions liées au financement et à l’investissement dans l’efficacité énergétique, ont vu la participation de nombreux décideurs nationaux et internationaux, des experts, chercheurs et acteurs publics et privés.

L’Afrique a besoin de produire de l’énergie, mais elle est appelée également à en consommer mieux et de manière efficiente, ont souligné les intervenants, appelant à investir davantage dans l’efficacité énergétique.

Cette rencontre, a offert une opportunité pour exposer des éléments théoriques, mais également pratiques afin d’éviter des échecs, et présenter les expériences respectives.

Selon les intervenants, l’ensemble des mesures prises en la matière passe par une modification de la gouvernance de l’énergie, afin de mieux associer les consommateurs, et notamment les communautés, à la mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique.

Pour se faire, il est nécessaire de décentraliser les politiques énergétiques pour les rapprocher des utilisateurs, ont martelé les participants. Cela assurera, soutiennent-ils, effectivement une meilleure diffusion des technologies, et renforcera l’acceptabilité sociale des technologies.

Par ailleurs, les participants ont appelé à une synergie d’action entre les pouvoirs locaux, les ONG et autres acteurs économiques dans la définition de stratégies énergétiques locales, pour lesquelles des indicateurs adaptés doivent être développé. Ils ont aussi insisté sur le rôle des universités et centres de recherche dans la mise en œuvre de ces politiques, qui constituent un pilier incontournable d’un développement sobre en carbone.

Le ministre marocain de l’énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah a indiqué qu’«on a besoin de cette dynamique collective, à l’échelle africaine, afin d’accompagner la mise en œuvre de la transition énergétique en particulier dans son volet relatif à l’efficacité énergétique».

Cette 3è édition sera suivie à partir de septembre 2018 de deux ateliers de travail en Afrique de l’Ouest, notamment à Dakar au Sénégal et à Abidjan en Côte d’Ivoire et d’un atelier au Caire en Egypte.