Le marché de l’assurance contribue grandement au développement du Maroc

Le marché marocain de l’assurance, le 2-ème en Afrique derrière l’Afrique du Sud, contribue grandement au développement du Royaume, ont affirmé les participants au 1-er Forum africain de l’assurance (FAA) dont les travaux se sont ouverts, jeudi à Marrakech, sous le thème « Enjeux et perspectives de la bancassurance en Afrique ».

Avec un chiffre d’affaires de 21 milliards de dirhams en 2009, le marché de l’assurance au Maroc est une activité en pleine croissance et représente 2,8 pc du PIB, ont-ils ajouté, notant que ce secteur, qui tire profit de l’important processus de développement socio-économique que connaît le Royaume, ambitionne de doubler son chiffre d’affaires en cinq ans.

La promulgation du Code des assurances en 2002 a renforcé le cadre juridique du secteur des assurances et permis d’institutionnaliser l’activité de la bancassurance au Maroc, ont relevé les panelistes.

Après avoir signalé que le marché marocain de l’assurance dispose d’un cadre réglementaire en phase avec les standards internationaux, ils ont fait observer que toutes les banques nationales, en quête de nouveaux relais de croissance, ont intégré aujourd’hui la bancassurance comme activité stratégique.

Les conférenciers ont, d’autre part, souligné l’importance du rôle de l’assurance dans le développement économique des pays, la mobilisation des flux d’investissement et le renforcement du tissu social par la prévoyance.

Ils ont, à cet égard, relevé qu’en dépit de l’élan soutenu que connaît le secteur dans quelques pays d’Afrique du Nord, du Centre et de l’Ouest, beaucoup reste à faire comme en atteste le taux de pénétration du secteur qui ne dépasse pas 0,5 PC du PIB.

Pour le président de l’agence « i-conférences », organisatrice de cette rencontre de deux jours, M. Hassan Alaoui, ce forum constitue « un grand défi » dans la mesure où il touche un secteur stratégique d’une importance capitale.

Cette rencontre est une plateforme idoine de débat autour de l’échange d’expertises et des meilleures pratiques en matière de libéralisation et de bonne gouvernance, a-t-il dit, estimant que la thématique retenue constitue « un enjeu d’avenir » pour la région Afrique du Nord, du Centre et de l’Ouest.

A ses yeux, la bancassurance demeure le meilleur canal pour augmenter le taux de couverture des populations et un canal de distribution gagnant qui a fait ses preuves dans nombre de pays où l’assurance a été généralisée.

Cette édition, à laquelle prennent part plus de 170 représentants gouvernementaux et d’administrations publiques, dirigeants de compagnies d’assurance, banquiers, experts financiers, juristes, consultants et fournisseurs de solutions de nouvelles technologies, devrait débattre des enjeux et des opportunités liés au développement de la bancassurance, des mécanismes à mettre en place pour favoriser la généralisation de l’assurance dans la région ainsi que l’avenir des courtiers.

Une journée de formation est prévue en marge du FAA et portera sur le thème « Solvency II: Enjeux de la nouvelle réforme et retour d’expérience sur la pratique européenne ».(MAP)

Martin Levalois

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