La Chambre des représentants adopte le projet de Loi de finances 2011
La Chambre des représentants a adopté, vendredi, à la majorité le projet de Loi de finances 2011.
Le projet de budget a recueilli 105 voix pour, 41 contre et 17 abstentions.
L’examen du projet de loi de finances a été marquée, aussi bien au niveau des commissions qu’au niveau des interventions des groupes parlementaires, par un débat très animé entre le gouvernement et l’opposition concernant essentiellement les conséquences de la crise économique internationale sur l’économie nationale et les crédits alloués aux secteurs sociaux et à la réforme fiscale.
Au moment où la majorité soulignait que ce projet apporte plusieurs nouveautés visant en particulier à promouvoir les investissements étrangers et l’épargne, outre la diversification des marchés, l’opposition soutenait que ce projet est caractérisé par son « aspect comptable » au moment où il devait être plus volontariste pour rompre avec l’approche classique.
La majorité a affirmé que ce projet s’inscrit dans le cadre d’une vision prospective et préventive en vue de préparer le Maroc à la période post-crise, en tablant sur l’amélioration du taux de croissance et la diversification de ses sources, le but étant de renforcer la position du Royaume parmi les économies émergentes.
Les groupes de la majorité ont relevé que ce projet prévoit des nouvelles mesures s’inscrivant dans le cadre des orientations volontaristes et prospectives qui se sont traduites par plusieurs mécanismes et incitations notamment fiscales. Ils ont cité à égard la création de la place financière de Casablanca, l’appui aux petites entreprises, les incitations au secteur informel pour intégrer le tissu productif national et la création du Fonds national de soutien à l’investissement qui constituera une plateforme pour l’attraction des investissements étrangers en réponse aux nouvelles ambitions économiques du Royaume, outre la consolidation de la présence sur le marché africain.
Evoquant l’aspect social, les groupes de l’opposition ont indiqué qu’il y a un manque de visibilité pour traiter les problématiques sociales, économiques et de répartition de la richesse en vue de créer une classe moyenne capable de jouer un rôle dans la cohésion et la paix sociales et d’accompagner les réformes.
Le projet de Loi de finances 2011 prévoit un taux de croissance de 5 pc, un taux d’inflation de 2 pc et un déficit budgétaire de 3,5 pc et un tarif moyen du pétrole à 75 dollars le baril.
Le projet consacre 17 milliards de dirhams à la subvention des denrées de base à travers la caisse de compensation.
Les investissements publics prévus par le projet s’élèvent à 167 milliards DH (MMDH) soit une hausse de 5 MMDH par rapport à 2010, avec pour objectif d’ accompagner les grands chantiers de réforme initiés, soutenir les politiques publiques et renforcer le développement humain.(MAP)