Semaine de négociations commerciales pour l’administration Trump
L’administration du président américain Donald Trump entame une semaine très agitée, avec l’ouverture de négociations tous azimuts, avec les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, notamment l’Union européenne (UE), le Canada, le Mexique et la Chine et ce à l’approche des échéances déterminantes pour le traité de libre-échange nord-américain (Aléna).
Hier mardi, le secrétaire américain au commerce, Wilbur Ross s’est entretenu avec la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, sur les taxes douanières américaines de 25% sur les importations européennes d’acier et de 10% sur celles d’aluminium qui ont été provisoirement suspendues par la Maison Blanche jusqu’au 31 mai, a-t-on appris.
« A mesure que nous approchons de l’échéance du 1er juin, nous arriverons, je l’espère, à une conclusion raisonnable. Si tel n’était pas le cas, les taxes entreront en vigueur », avait indiqué Ross, à la veille de cette rencontre.
La Maison Blanche avait consenti le 1er mai de prolonger d’un mois un sursis accordé à l’UE, estimant que les deux parties pourraient surmonter leur différend commercial.
Pour exempter définitivement l’UE de ces taxes, Washington exige une plus grande ouverture du marché européen. Mais Bruxelles exige de son côté d’être exemptée des droits de douane américains de manière « complète et inconditionnelle » avant d’entamer toute discussion avec son partenaire américain.
C’est également ce mardi que Washington va entamer de nouvelles discussions avec le vice-Premier ministre chinois, Liu He, en visite à Washington jusqu’à samedi 19 prochain. Sur la table des négociateurs, outre la réduction du déficit commercial des Etats-Unis de 200 milliards de dollars voulue par Washington, le dossier ZTE.
Cette semaine pourrait surtout s’avérer cruciale pour le traité Aléna. Les négociateurs américains, canadiens et mexicains travaillent depuis des mois à la modernisation de cet accord vieux de près d’un quart de siècle à la demande de Donald Trump qui l’a qualifié d' »horrible désastre » pour les entreprises et travailleurs américains.
Jusqu’à présent, les discussions ont surtout achoppé sur les « règles d’origine ». Washington exige que les voitures fabriquées dans la zone Aléna soient davantage composées d’éléments américains.