Maroc: Intégration de l’Indice de durabilité alimentaire

Maroc: Intégration de l’Indice de durabilité alimentaire

Pour la première fois de son histoire, le Maroc intègre l’Indice de durabilité alimentaire. Même si le royaume ne fait pas grande impression dans le classement de 2017, c’est une bonne chose d’y figurer avec un score légèrement au dessus de la moyenne.

L’indice, mis au point par l’Economist Intelligence Unit en collaboration avec la fondation Barilla Center for Food & Nutrition (BCFN), classe le Maroc 29e sur les 34 pays étudiés, avec un score de 53,9.

L’indice de durabilité alimentaire (FSI) 2017, qui a retenu trois indicateurs que sont les pertes et le gaspillage alimentaires, l’agriculture durable et les défis nutritionnels, permet de classer les 34 pays sur la base de la durabilité de leurs systèmes alimentaires.

Pour le premier indicateur, les politiques mises en place pour éliminer le gaspillage alimentaire au niveau de l’utilisateur final sont peu nombreuses au Maroc, regrette le rapport. Il rappelle cependant que le pays a programmé un plan d’action avec le soutien de la FAO pour réduire de moitié les pertes et le gaspillage alimentaires d’ici 2024.

La position du Maroc dans ce classement est due à une performance relativement faible concernant les pertes et le gaspillage alimentaires (31e), explique le rapport «Fixing food : la région méditerranéenne».

Concernant l’indice que l’agriculture durable, le rapport souligne que l’érosion des sols et la faible fertilité, associées à la pénurie d’eau douce, représentent des contraintes importantes pour l’agriculture du Royaume. De même, l’utilisation de méthodes agricoles durables est encore assez limitée, précise FSI 2017.

Pour le dernier indicateur relatif aux défis nutritionnels, le Maroc ne fait pas non plus bonne figure, écrivent par Economist Intelligence Unit et BCFN.

Au Maroc, les déficits nutritionnels représentent un vrai problème, surtout chez les femmes et les enfants, relèvent-on, ajoutant que l’alimentation n’est pas assez diversifiée et est trop riche en sucre, farine blanche et aliments gras.

La Jordanie, le Liban, l’Égypte et le Maroc occupent les quatre dernières places dans le classement régional du FSI dans la rubrique nutrition, apprend-t-on. La sous-alimentation représente encore un problème majeur dans tous ces pays, surtout en Égypte et au Liban, soulignent les rédacteurs du rapport.

Aliste Flandrain

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