Le projet Gazoduc Nigeria-Maroc en très bonne voie
Le Roi du Maroc Mohammed VI et le président du Nigeria, Muhammadu Buhari en visite officielle de deux jours au Maroc, ont eu dimanche au palais royal de Rabat des entretiens en tête-à-tête avant de présider la cérémonie de signature de trois accords de coopération bilatérale, dont un relatif au projet stratégique de Gazoduc Nigeria-Maroc.
Sur le projet projet stratégique du gazoduc qui relia le Nigeria et le Maroc, le directeur général de la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC), Farouk Garba Saïd a précisé devant les deux chefs d’Etat, les parties nigériane et marocaine avaient travaillé de manière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude de faisabilité du gazoduc, première phase de ce projet stratégique, soit réalisée professionnellement et conformément aux meilleures pratiques internationales.
Trois tracés avaient été évalués jusqu’à présent, a-t-il dit. Le premier est un tracé offshore, le second est un tracé on-shore qui longe la côte, tandis que le troisième est un tracé mixte. Il a souligné que pour des raisons d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire, le choix s’était porté sur un tracé combiné on-shore/offshore.
La construction du Gazoduc Nigeria-Maroc, qui mesure approximativement 5.660 km, devrait se faire en plusieurs phases et répondre aux besoins croissants des pays ouest-africains traversés et de l’Europe au cours des 25 prochaines années.
Ce projet stratégique a des apports multiples a révélé Farouk Garba Saïd. D’une part la collaboration régionale entre le Maroc, le Nigeria, la Mauritanie et les pays de la CEDEAO pour la promotion du commerce et du développement dans l’intérêt mutuel des pays. D’autre part, l’intégration des
économies de la sous-région conformément aux objectifs du NEPAD.
La réduction du « torchage » du gaz et la diversification des sources d’énergie, la contribution à la lutte contre la désertification en utilisant le gaz comme forme d’énergie fiable et durable dans la sous-région, la création de richesses et la réduction de la pauvreté en ouvrant des opportunités de croissance économique dans la sous région, sont les avantages à tirer de ce projet.
Le deuxième accord signé concerne le développement d’une plateforme industrielle au Nigeria pour la production d’ammoniaque et de produits dérivés. Le troisième accord est une convention de coopération dans le domaine de la formation professionnelle agricole et de l’encadrement technique.