Un partenariat tripartite maghrébin pour faire face à la demande en électricité
L’Office national marocain d’électricité (ONE), la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société nationale algérienne d’électricité et du gaz (SONELGAZ), tiennent un conclave ce vendredi 13 juillet à Tunis.
Ces sociétés maghrébines d’électricité veulent explorer des pistes de partenariat, pour faire face à l’accroissement de la demande en électricité pendant le pic de la consommation, cet été 2018.
Dans la capitale tunisienne, les dirigeants des trois sociétés vont discuter des alternatives de développement de cet échange d’électricité.
Une étude intitulée « Maghreb : de l’interconnexion des réseaux électriques à l’intégration énergétique », révélé que l’interconnexion électrique entre les pays du Maghreb devrait constituer le premier pas vers une intégration énergétique de la région. Elle va permettre de faire face aux défis énergétiques auxquels sont confrontés les pays maghrébins.
L’étude souligne que le potentiel d’économie d’énergie et de carbone de cette interconnexion est considérable. Plusieurs estimations fiables montrent que, sur les 20 prochaines années, un potentiel de l’ordre de 20% de la consommation est réalisable, probablement plus si les prix de l’énergie continuent d’augmenter.
Pour rappel, depuis 1974, 15 ans avant la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) en 1989, les entreprises publiques d’électricité du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie avaient décidé de créer le Comité maghrébin de l’électricité (Comelec).
Ce comité a été immédiatement entériné par le Conseil permanent consultatif maghrébin (CPCM) qui regroupe les ministres de l’économie des trois pays.
Le Comelec a donc pour missions de promouvoir et de coordonner, à l’échelle maghrébine et vis-à-vis des institutions internationales, les relations sur les plans technique, économique, commercial, industriel, du management, de la formation et des relations sociales.
La Mauritanie a rejoint le Comelec un an après sa création (en 1975) et la Libye en 1989, après la constitution de l’UMA.
Aujourd’hui, les Maghrébins aspirent à plus d’actions concrètes dans le cadre de cette coopération, dont le niveau est encore en deçà du potentiel existant et des objectifs escomptés.