Turkana et Menengai, les poumons énergétiques du Kenya

Turkana et Menengai, les poumons énergétiques du Kenya

Deux grands projets dans le domaine énergétique au Kenya permettent au pays d’éviter les délestages et de tendre vers l’autosuffisance énergétique. Il s’agit du parc éolien de Turkana et de la centrale géothermique de Menengai.

Ces deux centrales permettent au Kenya de diversifier son bouquet énergétique, en misant sur les énergies propres, fiables et à bas coût. En outre, ces deux projets ont œuvré au renforcement du réseau national en augmentant d’environ 10 % la puissance installée en énergie renouvelable.

« Six millions de foyers, soit 69,4 % de la population sont alimentés en électricité », indiquait il y a 15 mois, Ken Tarus, le patron de la compagnie nationale de distribution d’électricité, Kenya Power.

Du coup, les délestages et autres coupures intempestives d’électricité ne sont quasi plus qu’un lointain souvenir. Et pour redonner un peu plus le sourire aux populations, le coût de la consommation d’électricité a encore baissé de 8 % au mois de juillet 2018, sur décision du gouvernement.

Entamé en 2002, le chantier du parc éolien de Turkana, le plus vaste en milieu désertique au monde, a duré quinze ans. Désigné en 2014 «meilleur projet d’électricité de l’année » par Thomson Reuters, ce parc éolien est aujourd’hui le plus important d’Afrique, équipé de centaines d’éoliennes qui font tourner leurs pâles sous des vents pouvant atteindre 11 mètres par seconde. Situé au nord-ouest du pays, il est doté d’une puissance de 300 mégawatts.

Quant à la station de Menengai, située à quelque 180 km au nord-ouest de Nairobi, elle met en relief le potentiel géothermique du Kenya (estimé à près de 10 000 MW), lié à la spécificité géologique exceptionnelle de la vallée du Rift qui court sur plus de 6 000 km de long à travers le pays et jusqu’en Afrique australe.

La centrale géothermique de Menengai alimente à elle seule 500 000 foyers (dont 70 000 en milieu rural) et 300 000 entreprises.

Sur cette bonne lancée, Nairobi décide d’investir l’énergie solaire. Aujourd’hui, les énergies renouvelables représentent quasiment 80 % du mix énergétique du Kenya.

Agnès Molitor

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