Appui financier de 270 millions d’euros de L’Union Européenne à la Tunisie
En visite officielle en Tunisie, à l’invitation du chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebsi, le président de la commission de l’Union européenne (UE), Jean-Claude Juncker a signé jeudi, avec la partie tunisienne, quatre conventions d’une valeur de 270 millions d’euros.
«Nous venons de signer aujourd’hui quatre accords qui portent sur un volume total de 270 millions d’euros, ce qui prouve que nos relations ne sont pas au point mort mais elles continuent à s’améliorer chaque jour», a estimé Juncker lors d’une conférence de presse à Tunis.
Ces conventions signées lors d’une audience du président Caïd Essebsi avec Junker, concernent la transition énergétique (50 millions d’euros), l’appui de la réforme fiscale et la promotion socio-économique et solidaire (70 millions d’euros), de la compétitivité et du commerce extérieur (90 millions d’euros) et l’appui au secteur de la justice (60 millions d’euros).
Depuis la révolution de 2011 ayant chassé le président Zine el Abidine Ben Ali du pouvoir, l’Union européenne «a dédié à la Tunisie un montant de 10 milliards d’euros» pour soutenir la transition démocratique, a rappelé le commissaire Junker.
Le responsable européen doit rencontrer ce vendredi le Premier ministre tunisien Youssef Chahed, qui fait face à la fronde d’une partie de la classe politique.
Ce conflit politique paralyse l’Etat et inquiète les observateurs, qui craignent qu’il entrave l’organisation des prochaines élections prévues en 2019 et entrave les efforts nécessaires pour faire face à une profonde crise sociale.
Ces conventions avec l’UE interviennent alors que le gouvernement tunisien vient de lever 500 millions d’euros sur les marchés financiers internationaux, dans un contexte où les réserves de change se sont considérablement réduites en un an.
Les fonds levés sur le marché seront utilisés dans le cadre du financement des besoins budgétaires pour l’exercice 2018 qui prévoyait déjà une série de mesures d’économie drastiques, dont le gel des recrutements dans la fonction publique et des hausses d’impôts.