Le FMI favorable aux monnaies électroniques
Dans un monde de plus en plus numérique, l’argent est en train de changer et la demande d’espèces est en déclin à la faveur des monnaies électroniques voire des crypto-monnaies.
« Dans dix, vingt ou trente ans, qui échangera encore des morceaux de papier ? « , s’est demandée la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, cette semaine, en marge du Singapore Fintech Festival.
Selon Mme Lagarde, si la confiance reposera en grande partie sur une réglementation adéquate de ces entités, l’État, et donc les banques centrales, doivent rester un acteur du marché monétaire et combler le vide laissé par le recul des paiements en espèces.
« Ce n’est pas de la science-fiction. Plusieurs banques centrales examinent sérieusement ces pistes, dont celles du Canada, de la Chine, de la Suède et de l’Uruguay. Elles accueillent à bras ouverts le changement et les idées nouvelles, tout comme le fait le FMI », a laissé entendre Christine Lagarde à l’occasion de la publication d’une nouvelle étude sur les avantages et les inconvénients d’une monnaie numérique émise par une banque centrale.
« Je pense qu’il faut envisager la possibilité d’émettre de la monnaie numérique », a suggéré la directrice du FMI, soulignant que « l’État peut avoir un rôle à jouer pour apporter de l’argent à l’économie numérique ».
Elle poursuit que cette monnaie pourrait répondre à des objectifs de politique publique notamment l’inclusion financière, la sécurité et la protection des consommateurs.
« La monnaie numérique pourrait assurer une chose que le secteur privé ne peut pas garantir, le respect de la vie privée lors des paiements», a conclu Lagarde.