CEDEAO : Utiliser les semences certifiées pour assurer la sécurité alimentaire
Les principaux acteurs de l’industrie semencière en Afrique de l’Ouest se sont retrouvés les 11 et 12 juin à Dakar, au Sénégal, pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la réglementation régionale harmonisée des semences.
Organisée conjointement par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) et la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF), cette rencontre a permis de faire le point sur les intrants utilisés dans la région.
Il a été donc constaté que 25% seulement des intrants utilisés par les producteurs en Afrique de l’Ouest sont certifiés. Ce qui expliquerait le bas rendement et l’insuffisante récolte chez les producteurs et par conséquence, une perte considérable de ressources financières, relève le CORAF, prévenant que les semences non certifiées handicapent la croissance agricole en Afrique de l’Ouest.
Ce pourcentage de 25% est loin des objectifs visés par le CORAF qui envisage atteindre au moins les 70% afin d’optimiser la production et d’assurer la sécurité alimentaire, a indiqué Yankhoba Diallo, le représentant du CORAF.
Les participants à cette rencontre de deux jours, ont axé leurs débats sur la manière d’améliorer la qualité des semences, mettant l’accent sur le Règlement régional harmonisé sur les semences qui a été adopté en 2008 par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’objectif premier de ce règlement est de créer un environnement favorable à la croissance de l’industrie semencière.
A la fin de la rencontre, une recommandation a été formulée en direction des décideurs politiques. Il leur a été demandé d’accompagner la mise en œuvre de ce règlement et de sensibiliser tous les acteurs de la filière semencière pour une facilitation de la circulation des produits dans tous les pays ouest-africains.