La BAD étudie la question de l’emploi décent en Afrique
La Banque africaine de développement (BAD) présente, ce jeudi 12 septembre à Abidjan en Côte d’Ivoire, son dernier rapport l’emploi en Afrique. Intitulé « Création d’emplois décents : stratégies, politiques et instruments », ce rapport bénéficie de la contribution de quelques-uns des principaux économistes spécialisés dans le domaine du travail et du développement au niveau mondial.
Dans ce rapport, la BAD indique que les activités manufacturières offrent davantage de bénéfices économiques sur le long terme que d’autres activités. « Elles (les activités manufacturières, Ndlr) génèrent des économies d’échelle, elles encouragent la modernisation industrielle et technologique, elles favorisent l’innovation et leurs effets multiplicateurs sont importants », lit-on dans le document.
Le rapport révèle également des éclaircissements sur le rôle que jouent des politiques macroéconomiques prudentes et montre comment utiliser le mieux possible les zones économiques spéciales, les parcs industriels, les zones agro-industrielles, les complexes de renforcement des compétences, ainsi que les programmes d’apprentissage et d’incubation.
L’Afrique deviendra le continent le plus jeune et le plus peuplé au cours des prochaines décennies, rappelle la BAD. L’institution bancaire souligne que la force de travail du continent passera à près de deux milliards de personnes en 2063, alors qu’elle s’élevait à 620 millions en 2013.
Les auteurs du rapport ont formulé des recommandations spécifiques en faveur de la création d’emplois décents.Pour faire face à son taux élevé de croissance de la population, l’Afrique devra générer chaque année entre 12 et 15 millions d’emplois, ajoute le rapport. Cela signifie que 1,7 million de nouveaux emplois devront être créés chaque mois à travers le continent. L’Afrique est encore très loin de ce nombre, constate amèrement le rapport.