Descente aux enfers des entreprises publiques gabonaises

Descente aux enfers des entreprises publiques gabonaises

Des entreprises publiques gabonaises font saigner le budget de l’Etat qui a déboursé pour le compte des années 2018 et 2019, près de 60 milliards de FCFA pour la subvention et la restructuration de ses entreprises publiques qui piquent toujours du nez.

Parmi ces sociétés déficitaires, figurent notamment la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), la Société gabonaise de transport (SOGATRA) et la Société nationale des hydrocarbures (SNHG), pour ce ne citer que celles-là.

En 2018, ce sont 6,4 milliards FCFA qui ont été alloués pour la restructuration des entreprises publiques, et près de 35 milliards de FCFA pour le soutien à la SOGARA et la SOGATRA. L’injection de fonds dans ces entreprises en mauvaise santé, s’est renouvelée en 2019.

L’année dernière, ce sont 13,4 milliards de FCFA qui ont été affectés à la restructuration des entreprises publiques et près de 4 milliards de FCFA pour la subvention à la SOGATRA. Ce sont donc au total 58,8 milliards de FCFA qui ont été déboursés par l’état gabonais en faveur de ces sociétés.

Au-delà de leur insolvabilité, ces entreprises publiques qui étaient pourtant censées tirer l’économie vers le haut, sont devenus aujourd’hui un lourd fardeau pour l’économie de ce pays d’Afrique centrale.

La situation devient plus compliquée dans un contexte de crise socio-économique liée à la pandémie du Covid-19. Pour les observateurs, le risque de faillite des sociétés précitées, n’est que le résultat d’une gestion scabreuse des entreprises publiques, qui apparaît plus que jamais comme un facteur aggravant du stress budgétaire et d’instabilité macro-économique au Gabon.

L’exécutif gabonais doit donc changer son fusil d’épaule et multiplier les décisions courageuses, afin de «préserver la stabilité́ macroéconomique», suggèrent les analystes du Fonds monétaire international (FMI).

Ces dernier recommandent au Gabon la mise en place d’une «stratégie crédible de gestion de la dette », d’une «politique budgétaire prudente pour gérer les vastes besoins de financement à moyen terme», et une «surveillance étroite des risques budgétaires liés aux entreprises publiques».

Aliste Flandrain

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