PNUE-Importation de véhicule : Le Maroc fait figure de bon élève en matière d’environnement
La réglementation marocaine en matière d’importation de véhicules, a retenu l’attention du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui l’a citée en exemple, dans son nouveau rapport publié ce lundi.
«Le Maroc ne reçoit d’Europe que des véhicules d’occasion relativement perfectionnés et propres», et autorise uniquement l’importation de véhicules de moins de cinq ans et de ceux qui répondent à la norme européenne d’émission « Euro4 », précise le PNUE dans son rapport intitulé : « Les véhicules d’occasion et l’environnement – un aperçu global des véhicules utilitaires légers d’occasion : débit, échelle et réglementation ».
«Lorsque les pays mettent en œuvre des mesures pour gérer l’importation de véhicules d’occasion, notamment des normes d’ancienneté et d’émissions, celles-ci leur permettent d’accéder à des véhicules d’occasion de bonne qualité, y compris des voitures hybrides et électriques, à des prix abordables», indique l’organisme onusien.
«L’assainissement du parc automobile mondial est une priorité pour atteindre les objectifs mondiaux et locaux en matière de qualité de l’air et de climat», a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.
«Au fil des ans, les pays développés ont exporté de plus en plus de véhicules d’occasion vers les pays en développement. Comme cela se produit en grande partie sans réglementation, cette exportation est devenue celle de véhicules polluants», a-t-elle déploré.
Le rapport montre qu’entre 2015 et 2018, quelque 14 millions de véhicules légers d’occasion, ont été exportés dans le monde, dont 40% vers les pays africains.
Ces millions de voitures, fourgonnettes et minibus d’occasion, souvent de piètre qualité, souligne la même source, contribuent de manière significative à la pollution atmosphérique et entravent les efforts visant à atténuer les effets du changement climatique dans le monde.
Le rapport, basé sur une analyse approfondie de 146 pays, a constaté que 2/3 de ces pays ont des politiques « faibles » voire « très faibles » pour la réglementation de l’importation des véhicules d’occasion.