Des projets énergétiques indépendants pour électrifier l’Afrique

Des projets énergétiques indépendants pour électrifier l’Afrique

Pour pouvoir étendre l’accès à l’électricité à des millions d’Africains qui en sont privés, il faudra miser sur des projets indépendants. C’est la position défendue par la Banque mondiale, qui estime que les besoins de financement du secteur de l’énergie électrique dépassent de loin ce que peuvent offrir les finances publiques des Etats d’Afrique subsaharienne et des institutions de développement internationales. Les projets de production d’énergie indépendante en Afrique subsaharienne restent importants pour «étendre l’accès à l’électricité aux 600 millions d’habitants qui en sont encore privés», estime la Banque mondiale.

«Les Etats doivent donc attirer un plus grand volume d’investissements privés pour accroître la capacité de production et étendre l’accès à l’électricité à tous», suggère l’institution de Bretton Woods.

Ceci est d’autant plus vrai dans le contexte actuel de crise sanitaire dans la mesure où une partie du financement disponible des acteurs traditionnels va être orientée vers la gestion directe et immédiate de cette crise, relève-t-elle.

Si ces projets de production d’électricité indépendante semblent être la solution efficace à l’électrification en Afrique subsaharienne, ils doivent être accompagnés de dispositions juridiques, fait noter la Banque mondiale.

Les producteurs d’électricité indépendants sont des entités, généralement privées, qui soumissionnent à des appels à manifestation d’intérêt (ou appels d’offres) afin de produire et vendre de l’électricité aux services publics et/ou utilisateurs finaux à travers un contrat d’achat d’électricité, rappelle la même source.

L’intérêt de ces contrats d’achat d’électricité réside dans la contractualisation sur une longue durée des conditions de vente et d’achat de l’électricité, ce qui permet de réduire les risques liés à l’investissement dans les projets électriques, souligne-t-on.

Afin d’assurer le succès et le développement de ces projets, il est recommandé aux Etats africains de doter nécessairement le secteur énergétique de politiques, structures et environnements réglementaires clairs et propices à l’investissement. L’autre disposition à prendre est d’établir une planification énergétique à long terme et prévoir des incitations politiques et budgétaires appropriées pour un déploiement plus rapide des énergies renouvelables sur le continent.

Aliste Flandrain

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