Le Zimbabwe va introduire sa société minière en bourse pour relancer l’économie
Le manque de capitaux étrangers et la défiance des investisseurs pèsent drastiquement sur le Zimbabwe qui a du mal à relever son économie. Parmi les solutions à sa disposition, Harare privilégie l’introduction en bourse de la société gérant des actifs miniers du pays. Avec cette introduction sur la nouvelle bourse locale (VFEX) de l’entreprise publique Kuvimba Mining House, le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa envisage lever des fonds, par la cession d’une partie de ses actions.
Lors d’une récente sortie médiatique, le ministre zimbabwéen des finances, Mthuli Ncube, a indiqué que «le gouvernement se débarrassera d’une partie de ses actions», après la réussite de l’introduction boursière. Il a rappelé que Kuvimba Mining House qui a été créée fin 2020 pour gérer les actifs miniers du pays, est actuellement détenue à 65% par le fonds souverain et le fonds de pension de l’État.
L’objectif affiché par cette introduction en bourse est d’arriver à mettre fin à la crise de liquidités que traverse le pays afin de relancer l’économie et aussi rembourser certaines dettes publiques importantes. On peut citer notamment l’indemnisation des fermiers blancs spoliés sous le régime de Robert Mugabe, une situation qui constitue un obstacle majeur aux nouveaux investissements étrangers dans le pays.
Depuis la chute de Robert Mugabe, le nouveau régime emmené par Emmerson Mnangagwa fait une opération de charme à l’endroit des compagnies minières afin de tirer un meilleur parti du sous-sol. Alors que le pays rencontre déjà un certain succès avec la présence d’investisseurs russes, nigérians et chypriotes sur les gisements de platine, la nouvelle bourse qui est installée dans la ville de Victoria Falls permettra aussi de capter davantage de capitaux étrangers.