Le Gabon et l’UE scellent un partenariat en faveur d’une pêche durable
Un Accord de partenariat de pêche durable (APPD) vient d’être conclu entre le Gabon et l’Union européenne (UE), après plusieurs mois de négociations.
Le protocole d’accord d’une valeur de 26 millions d’euros, qui prendra en compte la protection de l’environnement marin au Gabon, a été signé ce mercredi 10 février à Libreville, par le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou et l’ambassadrice de l’UE au Gabon, Rosario Bento Paîs.
Cet APPD qualifié de nouvelle génération, autorise l’accès des navires de l’UE dans les eaux gabonaises pour une période de cinq ans, dans le cadre du développement et de la transformation du secteur de la pêche au Gabon.
Ce protocole, a-t-on appris, permettra de renforcer la gouvernance des pêches, la protection de l’environnement marin et le soutien à la création d’emplois et d’activités dans le secteur de la pêche.
«La logique du pilier Gabon Bleu c’est de faire en sorte que soit valorisé le potentiel halieutique de notre pays. C’est-à-dire préserver notre écosystème marin, faire en sorte que nous nous inscrivions dans une pêche durable et faire en sorte que les retombés de la pêche soient plus sensibles et plus visibles ici au Gabon, pour l’industrie gabonaise, pour les emplois gabonais et pour la création de richesse au Gabon», a déclaré Biendi Maganga Moussavou.
Pour le Gabon, ledit protocole permettra de créer de la valeur ajoutée et des emplois, par l’incitation des navires européens aux transbordements et débarquements des captures dans les ports gabonais ainsi que par l’embarquement à leur bord, de marins d’observateurs gabonais. Il s’agit aussi de développer un hub pour la pêche thonière se traduisant par la transformation du thon au Gabon, font savoir les deux partenaires.
La diplomate européenne, Rosario Bento Pais, a estimé que cet accord est différent des précédents accords de pêche parce qu’il a «une particularité de gouvernance des océans, de protection de l’environnement et des espèces qui va un peu au-delà de ce qui a été fait jusqu’à maintenant».
L’UE s’est ainsi engagée à contribuer à travers ce partenariat au renforcement des capacités scientifiques, à la professionnalisation des acteurs, à l’observation et à la gestion de l’environnement marin et des aires marines protégées, à la gestion durable des stocks, à la surveillance de la pêche, ainsi qu’à la lutte contre la pêche illicite.