La surpêche, le 1er sujet abordé par la nouvelle Directrice de l’OMC
La première femme à prendre la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a pris fonction ce 1er mars 2021. Pour la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, la tâche s’annonce ardue. La surpêche s’est invitée à cette première réunion, avec l’initiative d’une coalition d’ONG qui a érigé devant le siège une sculpture visant à dénoncer le phénomène.
«Nous avons vraiment le sentiment que la surpêche, la surcapacité et la pêche illégale sont des facteurs qui nuisent à la durabilité», a déclaré la nouvelle patronne de l’OMC, à son premier jour de fonction. Elle a donc appelé à achever les négociations sur ce dossier, qui sont au point mort depuis de longues années.
La surpêche, un sujet brûlant, surtout pour l’Afrique qui subit les effets dévastateurs de la pêche industrielle européenne et asiatique et qui voudrait en attendre un peu plus du mandat historique d’une Africaine à la tête de l’institution basée à Genève, relèvent les observateurs.
La part de l’Afrique n’a cessé de baisser dans le commerce mondial depuis l’avènement de l’OMC et se réduit aujourd’hui à 2,5 %. Dans ce contexte, le mandat historique de Ngozi Okonjo-Iweala est porteur d’un espoir de renouveau sur le continent. Malgré le volume croissant des échanges, l’Afrique ne tire pas grand avantage de la libéralisation du commerce international. La part continentale dans le commerce mondial a chuté de 4,4 % en 1970, à 2,5 %, selon des chiffres de la Banque africaine pour l’import-export (Afreximbank).
Aujourd’hui, les économies du continent réclament aujourd’hui des règles commerciales plus équitables. L’Afrique espère l’aboutissement des réformes, engagées par l’OMC, pour un système commercial mondial plus juste, qui permet au continent de libérer tout son potentiel.