Mutualisation des efforts pour rendre moins cher le haut débit en Ouganda
Malgré de nombreux investissements publics et privés, les services télécoms à haut débit demeurent chers en Ouganda. Une situation à laquelle la Commission des communications d’Ouganda (UCC) a pris conscience. Pour faire bouger les lignes, la Commission propose une mutualisation des efforts des différents acteurs du marché.
Afin de concrétiser sa proposition, l’UCC travaille sur le développement d’un cadre légal pour le déploiement et le partage des infrastructures télécoms dans le pays. Dans cette dynamique, une consultation publique a été ouverte, ce jeudi 4 mars 2021, à laquelle prennent part plusieurs acteurs du secteur télécoms national. L’opération va s’étaler sur quatorze jours, a fait savoir la Commission.
«Le cadre légal permettra de faciliter la coordination de toutes les interventions gouvernementales dans le développement de l’infrastructure à large bande, et aussi de réglementer le secteur privé pour assurer le partage et la complémentarité de leurs réseaux à large bande afin d’éviter les doublons dans le déploiement de l’infrastructure», a expliqué l’UCC dans une note.
Le régulateur espère, à ce travers ce cadre légal, mettre de l’ordre dans le secteur des infrastructures télécoms au regard de la sous-utilisation de la capacité de fibre optique sur tous les réseaux, relevée en 2018 dans le rapport sur la politique nationale du haut débit. Cette situation, estime-t-on, est d’ailleurs à l’origine du coût élevé de la bande passante et des services TIC en général dans le pays, car chaque opérateur télécoms veut rentabiliser l’investissement consenti.
Dans ce contexte, l’UCC fait noter que le déploiement ordonné et le partage d’infrastructure réduiront les charges opérationnelles des sociétés télécoms et contribueront à une réduction des coûts de services offerts aux consommateurs.