Algérie : l’inflation menace
Selon les premières constatations, la hausse vertigineuse des prix de vente pour les consommateurs a affecté l’ensemble de la chaîne alimentaire et pas seulement le sucre et l’huile comme l’affirmaient les ministres et les responsables politiques algériens. Ces hausses des prix progressives ont des retombées graves sur le niveau de vie des algériens dont une bonne partie dispose d’un revenu ne dépassant pas le SNMG (Salaire National Minimum Garanti).
Le prix de la pomme de terre, qui est un aliment de large consommation dans le pays, n’est plus descendu en-dessous de 0.6 dollar US depuis plusieurs années. Et les produits qui ont vu leurs prix augmenter sont nombreux : le persil et la coriandre par exemple sont respectivement passés de 0.04 et 0.28 dollar US à 0.07 et 0.6 dollar US. Le prix de la menthe est de plus de 0.70 dollar US. Et la liste se poursuit avec les carottes, les navets, les courgettes, l’oignon, les choux, les artichauts, l’ail, les olives de table, l’huile d’olive, … Les prix du poisson sont quasiment hors de portée : le kilogramme de sardine coûte plus de 7.6 dollars US. Un ménage algérien moyen, avec un revenu entre 1 200 et 1 400 dollars US arrive difficilement à suivre ces inflations.
Les autorités ont réagi en plafonnant les prix du sucre et de l’huile, mais ce plafonnement devrait s’élargir à l’ensemble de la chaîne alimentaire. Il devient également urgent de mieux réguler le marché intérieur de la consommation.