Algérie : Difficultés à promouvoir de nouvelles explorations pétrolières
Les résultats de l’appel d’offres de blocs pour l’exploration des hydrocarbures qui a eu lieu entre 2010 et le début de cette année ont été rendus publics au courant du mois de mars 2011. Et les résultats sont pour le moins surprenants.
Le Ministère algérien de l’Energie et des Mines procède régulièrement à ces appels d’offres de blocs (régions de l’Algérie) dans le but d’attirer les compagnies pétrolières internationales pour qu’elles puissent investir dans l’exploration des hydrocarbures dans le pays. Les résultats de ces appels d’offres publiés en mars révèlent que seuls 2 périmètres ont été attribués sur 10, dont un pour Sonatrach et seulement 4 offres ont été reçues alors que 85 compagnies étaient intéressées au départ.
Ces résultats surprennent encore plus étant donné le contexte actuel : la production pétrolière de la Libye est paralysée pour cause de guerre civile et l’énergie nucléaire est remise en question après la catastrophe à laquelle les japonais font actuellement face.
L’explication de ces résultats peut provenir de ce que la règlementation algérienne impose dès le départ un programme déterminé pour un bloc, alors que l’exploration pétrolière est une tâche difficile qui se déroule en étapes successives dont le coût va croissant et le succès est impossible à garantir à 100%. En cas de résultats non concluant dès la première étape, la suite est inutile et cela constitue une perte d’argent pour les entreprises qui auraient accepté de suivre un programme avant le début de l’exploration. D’autant plus qu’elles sont seules à encourir les risques, l’Etat algérien ne participant aux dépenses, à travers Sonatrach, qu’en cas de découverte d’un gisement exploitable.