La 1ère économie de l’UEMOA a perdu 3% de son PIB sur les cinq dernières années à cause des accidents routiers
Le coût économique des accidents de la circulation en Côte d’Ivoire est estimé à une perte de 3% du PIB (Produit intérieur brut) sur les cinq dernières années. L’information émane d’un officiel ivoirien. Un drame qui préoccupe l’exécutif ivoirien.
«Au cours des 5 dernières années, on a pu dénombrer en moyenne par an, plus de 12.000 accidents corporels, 1.200 tués et plus de 21.000 blessés pour un coût économique estimé à 3% du PIB», a informé Amadou Koné (ministre ivoirien des Transports). Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier sur la sécurité routière dans son pays.
Sur la période allant de 2013 à 2019, les statistiques officielles en Côte d’Ivoire font noter un accroissement de 21% pour les accidents, 37% pour les blessés et 79% pour les tués. Les mêmes chiffres officiels renseignent que les «piétons et les usagers des motos et tricycles représentent 60% des tués contre 40% pour les passagers des autres véhicules».
Un panorama sombre en Côte d’Ivoire qui rejoint les mêmes types de drames constatés sur l’ensemble du continent africain. En effet, avec seulement 2% du parc automobile mondial, l’Afrique enregistre un taux de décès de 26,6 pour 100.000 habitants alors que la moyenne mondiale se situe autour de 17,4%.
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), tous les 12 mois sur la planète, près 1,3 million de morts dans les accidents de la circulation routière et plus de 50 millions de blessés ou invalides (sans compter des pertes économiques) sont recensés. L’analyse des causes majeures des accidents en République ivoirienne fait ressortir les zones les plus accidentogènes sur quatre principaux tronçons : les axes Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan–Abengourou, Abidjan–Bonoua–Noé, Daloa-Bouaflé-Yamoussoukro.
Pour apporter une solution globale au cycle des morts sur les routes ivoiriennes, le Gouvernement de ce pays ouest-africain a concocté un Plan stratégique 2021-2025, avec comme axes prioritaires «l’amélioration du cadre institutionnel de gestion et de coordination de la sécurité routière».