De nouvelles pressions du FMI sur les créanciers internationaux privés du Tchad
Le directeur du département Afrique au sein du Fonds monétaire international (FMI) Abebe Aemro Selassie, a une nouvelle fois, mis la pression sur les créanciers internationaux privés du Tchad afin d’accélérer le processus d’obtention d’un accord sur la dette que leur doit ce pays.
«Un engagement ferme de la part des créanciers privés sur leur volonté de négocier sans plus tarder la dette (…) contribuerait à stimuler la reprise économique et les efforts de réduction de la pauvreté au Tchad», a-t-il fait savoir ce mardi 7 septembre dans un communiqué.
La dette due par le Tchad à des créanciers internationaux est détenue par un syndicat de prêteurs, dominé par Glencore, spécialiste anglo-suisse de trading des matières premières et elle s’élève à 1 milliard de dollars.
Les effets conjugués de l’insécurité dans la zone du Sahel, et de la covid-19, ainsi que la difficile transition politique, ne sont pas propices à l’amélioration du cadre économique du pays.
Aussi des organisations de la société civile internationale comme Eurodad, critiquent-elles le fait qu’on impose des conditions pour libérer de la ressource au profit d’un pays. Un pays dont les populations sont parmi les moins pourvues en ressources financières dans le monde.
Selon des sources concordantes, un accord a été «trouvé par le Club de Paris, mais ne peut être déclenché que si le programme avec le FMI est mis en œuvre». Or le FMI «impose aussi au Tchad de trouver un accord sur sa dette internationale».
«Un traitement de la dette est donc essentiel, et ouvrirait la voie à l’approbation par le Conseil d’administration du FMI d’un financement à l’appui du programme tchadien d’ajustement budgétaire et de réformes soigneusement ciblées convenus avec les services du FMI en janvier 2021», a précisé Abebe Aemro Selassie.
Lorsqu’il était au pouvoir, l’ex-président tchadien Idriss Deby Itno était parvenu à obtenir la restructuration de la dette de son pays avec Glencore.