La Guinée-Conakry à un pas de son exclusion du programme américain l’AGOA
En janvier prochain, la Guinée-Conakry ne pourra plus exporter ses produits vers les Etats-Unis dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). La menace vient de l’administration Biden.
Créée en 2000 par l’ex-président américain Bill Clinton, l’Agoa est une loi qui facilite les échanges entre l’Afrique et Washington qui exonère les produits des pays bénéficiaires des droits de douane.
L’imminente suspension de la Guinée repose surtout sur le faible taux d’échanges entre ce pays et les USA. «Elle n’exporte quasiment rien vers l’Amérique», tandis qu’elle se tourne vers la Chine pour vendre son bauxite.
Cependant, la Guinée n’est pas le seul pas africain a être visée par une telle suspension. Le Mali sera également exclus au début de janvier 2022.
Tout comme la Guinée, le Mali exporte peu vers les Etats-Unis. Son or est vendu à Dubaï alors que l’Asie et l’Europe sont les principaux acheteurs de son coton.
Les deux pays, dont les économies sont dominées par le secteur informel, sont classés respectivement 175ème et 191ème fournisseurs des États-Unis. Cette suspension est perçue par certains comme symbolique et d’autres y voient plutôt une sanction politique voilée de la Maison Blanche contre ces deux pays qui ont connu ces derniers temps des coups d’Etat.
L’Ethiopie, en proie à des conflits intensifs, est également sur la liste de Joe Biden à cause du conflit dans la région du Tigré. Le pays se verra expulser de l’Agoa malgré des performances réalisées dans le cadre de ce partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique. En 2020, les chiffres des exportations d’Addis-Abeba vers l’Amérique se sont élevés à 525 millions de dollars.