Le Gouvernement malien projette de mieux encadrer le secteur artisanal de l’or
Le gouvernement de transition au Mali s’apprête à rendre obligatoire le permis minier pour toute personne pratiquant l’extraction d’or de manière artisanale et à petite échelle (ASM).
Les nouvelles autorités de Bamako comptent sur l’appui de la Banque mondiale pour mener à bon port e projet. Il s’agira de créer 200 coopératives «afin de mieux encadrer le négoce de l’or, notamment au niveau des intermédiaires entre les grands acheteurs et les mineurs ASM».
Ces dispositions dont l’actuel Gouvernement veut se doter, vont avoir une incidence positive sur la production aurifère dans le pays avec une croissance attendue de 15%.
«Nous pouvons passer du statut de troisième producteur d’or à celui de deuxième producteur en Afrique », espère Lamine Traore, le ministre malien des Mines.
Pour arriver à ce rang, le Mali devra passer de 71,2 tonnes d’or produites en 2020, dont 6 tonnes grâce au secteur artisanal, à près de 82 tonnes d’or chaque année. Toutefois cette projection est loin de se concrétiser, sachant que la production d’or était de 100 tonnes en Afrique du Sud qui occupe la deuxième place parmi les producteurs d’or en Afrique, derrière le Ghana.
Le Mali pourrait ravir la troisième place au Soudan. Selon le World Gold Council (WGC) et la Banque mondiale, ces deux pays se rivalisent dans cette position.
Le Gouvernement malien estime que chaque année le pays perd 15 tonnes d’or, soit l’équivalent d’environ 900 millions de dollars au cours actuel du métal. Une perte due à la contrebande dans l’exploitation artisanale et à petite échelle.