La BAD accorde à la RDC un prêt de 70 M$ pour financer un projet agro-industriel
Le Fonds africain de développement (FAD) relevant du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a accordé ce 19 novembre un prêt de 70,76 millions de dollars à la République Démocratique du Congo (RDC) destiné à mettre en œuvre le Programme d’appui au développement agro-industriel du Ngandajika (PRODAN), situé au centre du pays.
Selon, des sources proches de la BAD, «il s’agit d’un financement du guichet concessionnel de la Banque» qui «bénéficiera directement à plus de 131.413 ménages, soit environ 750.000 personnes, dont 52% de femmes, et indirectement à 500.000 ménages agricoles».
Aussi par ricochet, le projet permettra «la création et la consolidation d’environ 35 petites et moyennes entreprises agricoles, 40.000 emplois directs pour les jeunes (18-35 ans) dont 30% de filles et 20.000 autres emplois indirects (30% de femmes)».
Pour Serge Nguessan, directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique centrale, le PRODAN «répond au défi de l’insécurité alimentaire auquel la RDC est confrontée».
«En effet, malgré un potentiel de terres arables fertiles (80 millions d’ha dont seulement 10% sont exploités) et des conditions climatiques favorables (pluies régulières, températures et humidité favorables à l’agriculture, ensoleillement idéal, etc.), le pays fait face à un déficit alimentaire croissant estimé à 10,5 millions de tonnes de céréales par an, principalement du maïs et environ 7 millions de tonnes de produits vivriers divers», indique la même source.
«La seule façon de combler ce déficit alimentaire est de recourir à des importations massives d’environ 1,5 milliard de dollars par an et l’étendue du pays fait qu’il est encore plus difficile de satisfaire les besoins alimentaires des zones éloignées», précise Serge Nguessan.
Sur les 70,76 millions de dollars, l’Etat congolais va apporter 22,37 millions de dollars pour la mise en œuvre ce programme qui s’étale sur cinq ans.
Le PRODAN s’inscrit dans les projets prioritaires du gouvernement congolais et ambitionne de toucher, «à terme, les 22 provinces du pays, et inverser progressivement la tendance de l’insécurité alimentaire, grâce au développement de zones spéciales de transformation agroindustrielles».