La Côte d’Ivoire s’apprête à lancer le 1er gisement hydrocarbure «zéro carbone» en Afrique

La Côte d’Ivoire s’apprête à lancer le 1er gisement hydrocarbure «zéro carbone» en Afrique

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé ce vendredi 10 décembre, que son pays allait rentrer dans le club des «grands producteurs de pétrole» avec le lancement du 1er gisement d’hydrocarbure «zéro carbone» en Afrique.

Le gisement «Baleine» a une capacité de production de 1,5 à 2 milliards de barils de brut et autour de 2.000 milliards de mètres cubes de gaz. Son exploitation qui est prévue le 15 décembre prochain a été confiée au géant pétrolier italien ENI qui a annoncé que la production pourrait commencer en 2023. «C’est un changement d’échelle de grande ampleur pour un pays qui ne produisait jusque-là que 30.000 barils de pétrole par jour», annonce-t-on.

Il est à noter également que les deux protocoles d’accord entre les deux parties instituent une collaboration de grande envergure pour la préservation du climat : «Baleine sera le 1er gisement zéro émission d’Afrique».

Par rapport à la Responsabilité sociétale de l’entreprise, «ENI s’engage, à travers son établissement de formation ECU (Eni Corporate University), à soutenir la valorisation et la formation du potentiel humain ivoirien (ingénieurs, cadres, techniciens, etc), notamment la jeunesse».

Selon les sources proches du dossier, «la stratégie adoptée consiste en la mise en place d’un système de compensation des émissions dues à l’exploitation du gisement».

«Le système passera par la préservation des puits de carbone naturels, telles que les forêts ou les mangroves, voire leur accroissement et permettra non seulement de limiter la déforestation mais aussi d’optimiser des activités d’agroforesterie», ajoutent les mêmes sources.

Les termes de l’accord prévoient aussi d’autres projets en rapport avec les énergies renouvelables comme le développement de l’énergie photovoltaïque et l’hybridation solaire d’installations industrielles en dehors de la biomasse.

L’amélioration de la collecte, la mise en valeur des déchets agricoles et agro-industriels sont, entre autres également prévues dans ledit accord. Comme par exemple, «les déchets liés à la culture ou la transformation du cacao, ou les huiles de cuisson usagées seront réutilisés comme matière première dans des bio-raffineries».

Aliste Flandrain

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