Le G8 appelé à soutenir la transition démocratique en Tunisie
Ce mardi 17 mai 2011, lors d’un point de presse au siège du Premier ministre, d’éminents experts réunis autour de Mustapha Kamel Ennabli, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, ont discuté de l’urgence de financer les réformes économiques dans le but d’assurer de bonnes conditions pour la transition démocratique et en ont appelé au G8.
Le débat sur la situation actuelle, les priorités et les problématiques de l’économie nationale par les experts et le gouverneur a eu pour objectif de déterminer les éléments de la présentation de la Tunisie au sommet du G8 à Deauville, en France, les 26 et 27 mai prochains. Ils ont estimé à 25 milliards de dollars US le budget nécessaire à la relance de l’économie et au fondement des bases d’une démocratie. Le coût du plan préconisé par les experts ne représenterait que 2 à 3% du coût de la réunification allemande et serait inférieur au coût d’un à deux mois de la guerre en Irak, selon Olivier Pastré, un des experts concernés. Ils en ont appelé au soutien des pays du G8. En plus du financement, ils espèrent une facilitation, surtout de la part de l’Union Européenne et des Etats-Unis, de l’accès des produits tunisiens sur leurs marchés.
Les transitions démocratiques s’accompagnent souvent d’un ralentissement de la croissance économique. Les prévisions laissent entrevoir une faible croissance de l’économie tunisienne cette année. Les actes de vandalisme qui ont coûté deux milliards de dollars, soit 4% du PIB, ainsi que la baisse des recettes touristiques et des exportations ont entraîné d’importants besoins immédiats d’assistance budgétaire.
