Comment la Mauritanie va tirer profit du conflit Russie-Ukraine
A l’instar de l’or, de l’aluminium, le prix du fer connait une envolée due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une situation qui pourrait faire les affaires de la Mauritanie pour augmenter la valeur de sa production de fer.
Depuis le 28 février 2022, en Chine et à Singapour, les contrats à terme de référence sur le minerai de fer ont connu des hausses à cause du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine.
En conséquence, «sur le Dalian Commodity Exchange en Chine, le prix est passé à 112,68 dollars la tonne, soit une progression journalière de 3,6%». Tandis qu’à la «Bourse de Singapour, elle montre une croissance journalière de 3,2 % des prix qui atteignent 141,05 dollars la tonne».
«Le marché pourrait bien ne plus compter sur les 70 millions de tonnes de minerai de fer que la Russie et l’Ukraine exportent annuellement» si la guerre ne s’arrête pas. Selon Atilla Widnell, Directeur général de Navigate Commodities à Singapour, «l’équilibre mondial s’en verra donc perturbé». Cependant, c’est une belle opportunité pour la Mauritanie dont le minerai de fer constitue le premier produit d’exportation.
C’est ainsi que la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) «met en œuvre des plans pour tirer profit d’une éventuelle hausse des prix du fer». Fin 2020, de nouvelles installations de traitement de minerai à la mine T014, ont été mises en place afin d’accroître «de 2 millions de tonnes la production annuelle de la SNIM, située entre 12 et 13 millions de tonnes», selon des statistiques officielles.
D’ici 2024, la SNIM ambitionne de «continuer à accroître ses niveaux de production qu’elle compte progressivement étendre à 18 millions de tonnes et près de 26 millions de tonnes en 2026».