Togo: Les recommandations du 1er Sommet panafricain sur la Cybersécurité à Lomé
Le 1er Sommet panafricain de la Cybersécurité qui s’est tenu à Lomé ces 23 et 24 mars a pris fin. Des recommandations y ont été formulées à l’issue des deux jours de rencontre dans une synthèse dite «Déclaration de Lomé».
La Déclaration de Lomé est un document qui «identifie les pistes de coopération et de coordination entre les parties prenantes, tout en marquant un engagement renouvelé en faveur de la lutte contre les cybermenaces».
Elle invite les parties prenantes à «la signature et la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel – dite «Convention de Malabo» ; à «la mise en place d’un cadre légal et réglementaire spécifique à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité ainsi que les organes de régulation». Et au «développement de stratégies et politiques de cybersécurité à travers des actions de sensibilisation, de nouvelles formations et des partenariats adéquats dans le cadre de l’élaboration des politiques publiques», entre autres.
Selon la CEA (Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique), l’économie numérique devrait rapporter à l’Afrique environ à 180 milliards de dollars à l’horizon 2025 (soit près de 5% du PIB du continent). Tandis que «la cybercriminalité réduit le PIB de l’Afrique de plus de 10 %, pour un coût estimé à 4,12 milliards de dollars en 2021».
Les conséquences sont désastreuses pour les entreprises. Elles subissent 70% des attaques subies via des tentatives d’hameçonnage. Toutefois, on estime que 12% des entreprises africaines abordent les thématiques liées à la cybersécurité au sein de leur Comité exécutif, contre 50% au niveau mondial.
Le Sommet de la Cybersécurité a enregistré 700 participants provenant d’une trentaine d’Etats africains et divers spécialistes. Des panels ont meublé les deux jours de la rencontre de Lomé.