Le Mozambique affirme avoir rempli les critères pour sortir de la « liste grise » du GAFI

Le gouvernement mozambicain a annoncé avoir satisfait à toutes les exigences qui avaient conduit à l’inscription du pays, en octobre 2022, sur la « liste grise » du Groupe d’Action Financière Internationale (GAFI), en raison de lacunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Lors d’une conférence de presse à Maputo, Luís Abel Cezerilo, coordinateur national pour le retrait de cette liste, a affirmé que le pays avait « rempli tous les indicateurs » et attend désormais les derniers « protocoles » pour acter officiellement cette sortie. « Nous voulons revenir à une situation normale, où nos institutions financières ne sont plus vues avec suspicion, où notre réputation est rétablie, et où les investisseurs étrangers nous considèrent à nouveau comme un partenaire fiable », a-t-il déclaré.
La sortie de la liste grise dépendait notamment de la mise en œuvre d’une série de 26 mesures. La dernière consistait à remettre au GAFI la liste des organisations à but non lucratif manipulant des sommes importantes, en précisant l’usage des fonds — notamment dans la province de Cabo Delgado, où opèrent des groupes terroristes depuis 2017.
Selon Cezerilo, le pays a réussi à inverser la perception négative qu’il suscitait auprès des institutions financières internationales. Le GAFI devrait officialiser la sortie du Mozambique de la liste grise lors de sa réunion de septembre, qui se tiendra justement à Maputo et portera sur l’évaluation de plusieurs pays dans une situation similaire.
« Le gouvernement a tenu ses engagements, et il n’existe plus de raison valable pour que le Mozambique reste sur cette liste », a conclu Cezerilo.