Maroc : La pêche en perte de vitesse
La production halieutique marocaine pour l’année en cours tranche considérablement avec celle de l’année précédente, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime faisant état d’une baisse de 32% depuis le début de cette année, malgré une légère hausse de 5% à la fin du mois de juillet.
Cette baisse de la production se localise à plusieurs niveaux. La pêche côtière et artisanale a enregistré une baisse de 33% pour totaliser 386 717 tonnes, des chiffres que le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime relativise puisqu’en comparaison avec la moyenne de production de ces cinq dernières années, cette baisse devient de 17%. Plusieurs raisons sont avancées par le ministère pour expliquer cette baisse.
Le département halieutique cite les conditions climatiques particulièrement mauvaises les cinq premiers mois de l’année, qui ont nui aux activités de la flotte de pêche côtière, conjuguées à la baisse naturelle de la disponibilité de ces espèces durant le début de l’année. La grève du mois de mai dans la région allant d’Agadir à Dakhla n’a évidemment fait qu’empirer les choses. En conséquence, les prix du poisson n’ont cessé d’augmenter.
A titre d’exemple, à fin juillet, le poisson blanc et le petit pélagique (sardines et chinchards) ont enregistré des hausses de prix respectives de 17% et d’un peu plus de 20%. Seuls les crustacés sortent du lot avec une hausse de la production de 105% pour totaliser 4 222 tonnes, ce qui a permis à leurs prix de baisser de près de 40%.
Néanmoins, l’INRH (Institut National de Recherche Halieutique) annonce une amélioration prochaine puisque ses dernières campagnes scientifiques constatent une recrudescence des ressources pélagiques.